La mémoire un processus au cœur de notre cerveau.

Enseignant, formateur, transmetteur de connaissances, d’informations, il vous est un jour arrivé de vous interroger sur la façon dont les apprenants retenaient les informations dispensées.

Je vous invite à une rapide synthèse du fonctionnement de notre « ordinateur » personnel et portatif, le cerveau.

 

Notre cerveau, avec ses deux hémisphères et

à leurs surfaces quatre grands lobes (frontal, pariétal, temporal et occipital),

 

ses six régions : thalamus, hypophyse, hypothalamus, cortex, cervelet, tronc cérébral ; sa matière grise que l’on nomme également cortex, qui est le lieu privilégié des connexions neuronales (Donc du traitement de l’information) et

 

Neurone

plus de ses 200 types de neurones dont la longueur varie d’un millimètre à plus d’un mètre. Ce sont les neurones qui transmettent l’influx nerveux depuis les récepteurs sensoriels jusqu’au cerveau. Sensation, mouvement, pensées et émotions résultent de la communication entre les neurones. La transmission entre les neurones se faisant par une conduction électrochimique effectuée par les synapses.

Les synapses.

 

 

 

 

 

Cerveau triunique

En 1969 Paul MacLean introduit un modèle permettant de considérer la structure du cerveau en relation avec son histoire : le « cerveau triunique ».

Selon celui-ci, trois « strates » de cerveau, apparues successivement au cours de l’évolution cohabitent entre nous : Un cerveau reptilien (le plus ancien), un cerveau limbique (datant de l’époque des mammifères) et un néocortex. La recherche actuelle considère que ces trois cerveaux sont dépendant les uns des autres et qu’ils demeurent en perpétuelle communication.

Nos 5 sens , la vue, l’ouïe, le toucher, le goût, l’odorat renseignent le cerveau sur notre environnement. C’est notre système nerveux qui fonctionnent comme un système de récepteurs spécialisés adresser l’information brute. C’est notre cerveau qui va reconstituer l’information en une représentation cohérente du monde. Ce jeu de réception, d’intégration et d’émission de signaux représente la fonction majeure du cerveau, qui explique à la fois les sensations, le mouvement, la mémoire et du moins, suppose-t-on la conscience.

Voilà une très rapide synthèse de notre complexe cerveau.

Comment fonctionne la mémorisation ?

Fort de tous ces stimuli le cerveau modifie constamment sa structure selon les expériences rencontrées. C’est le principe de l’apprentissage, qui correspond à un encodage des informations, première étape du processus de mémorisation.

L’hippocampe est cette zone du cerveau situé sous le cortex, elle est impliquée dans l’apprentissage et les processus de mémorisation, dont celui de la mémoire spatiale. Des études ont montré que la sollicitation permanente de cette zone, elle se développe plus et cela a des conséquences sur la morphologie cérébrale.

Chaque fois que nous apprenons quelque chose, des circuits neuronaux sont modifiés dans notre cerveau. Les synapses augmentent leur efficacité suite à la répétition de l’apprentissage, facilitant et renforçant le passage de l’influx nerveux dans un circuit particulier.

Une fois l’apprentissage accompli, cette nouvelle association durable entre certains neurones peut être mobilisée au moyen de la mémoire. Mémoire et apprentissage sont donc intimement liés. La mémoire, au fond, est la trace qui reste des apprentissages.

Il a été découvert que le souvenir d’une expérience réactive exactement le même réseau de neurones que celui activé lors de l’expérience elle-même. Cela démontre que notre mémoire n’est pas localisée, mais quelle fait appel aux combinaisons de neurones dans toutes les aires du cerveau. La mémoire est une reconstruction neuronale.

Notre mémoire est également divisée, nous savons que la mémorisation fait intervenir des structures différentes en fonction du type d’information concernée et ce que l’on veut en faire. Il y a donc plusieurs mémoires, interconnecté et travaillant entre elles.

Quelles sont elles ?

La mémoire à court terme : elle enregistre temporairement des données en vue de mener à bien une tâche prochaine. Cette mémoire immédiate permet de retenir 5 à 7 éléments simultanément (L’empan mnésique). Cet empan mnésique désigne le nombre d’éléments (en général des chiffres) que l’on peut restituer immédiatement après les avoir entendus. Une expérience classique consiste à lire une liste de chiffres, à une vitesse donnée (par exemple un par seconde) puis à demander au sujet de les restituer dans l’ordre. Quand la liste contient moins de 5 éléments, le rappel ne pose normalement pas de problème. Au-dessus de 7 éléments il devient beaucoup plus difficile. La mémoire immédiate sert à conserver des informations provisoirement et à traiter des informations. On peut l’améliorer en regroupant les éléments par catégorie en organisant l’information, en donnant du sens à cette information, en utilisant des techniques mnémotechniques.

La mémoire de travail : c’est un stockage temporaire qui permet de retenir les informations utiles à une activité donnée (une liste de tâches à réaliser, par exemple).

Pour apprendre au -delà de la mémoire de travail il faut mémoriser et donner du sens et organiser.

Le passage de la mémoire à court terme à la mémoire à long s’effectue grâce à l’hippocampe.

La mémoire à long terme : c’est la mémoire qui permet de retenir, de manière illimitée, une information sur des périodes de temps très longues (années). La notion de mémoire à long terme est un concept utilisé dans les modèles de mémoire qui distinguent plusieurs sous-systèmes en fonction du type d’information mémorisée et de la durée de rétention.

La mémoire à long terme s’oppose ainsi au registre sensoriel (ou mémoire sensorielle), à la mémoire à court terme et à la mémoire de travail.

Les contenus de la mémoire à long terme sont décrit selon leur nature comme épisodique, sémantique et procédurale.

Mémoire épisodique : Ce type de mémoire comprend les souvenirs des évènements vécus. C’est la mémoire de l’expérience personnelle. Cependant, elle est paradoxale. On a l’impression de mieux se souvenir des expériences que des connaissances, mais c’est le contraire. En fait, les événements ne sont pas revécus, mais reconstruits. Donc les émotions que font revivre les souvenirs peuvent modifier notre souvenir du passé.

Mémoire sémantique : Ce type de mémoire porte sur les faits et les connaissances encyclopédiques. Elle fonctionne par des concepts objectifs, ce qui la rend plus fiable et solide que la mémoire épisodique.

Mémoire procédurale : Ce type de mémoire porte sur les habiletés motrices, les savoir-faire, les gestes habituels. C’est grâce à elle qu’on peut se souvenir comment exécuter une séquence de gestes. Elle est très fiable et conserve ses souvenirs même s’ils ne sont pas utilisés pendant plusieurs années. La mémoire procédurale est activée dans les actions que nous menons « en roue libre » : allumer une cigarette pour les fumeurs, lacer ses chaussures, démarrer sa voiture, etc.

Si la mémoire procédurale est implicite, elle présente cependant l’avantage de pouvoir être explicitée lorsque le sujet est questionné. C’est pourquoi, la question « Comment faites-vous pour changer une roue ? » apporte une réponse qui peut être traduite dans un arbre décisionnel détaillé. À chaque « nœud », un changement de procédure peut être effectué (exemple : le démontage se fait avec un cric..), ce qui est utile pour réparer un pneu de son véhicule.

La répétition de l’apprentissage correspond à de multiples passages dans la région de l’hippocampe, c’est cela qui renforce les liens neuronaux concernés. Au bout d’un certain temps, le travail de l’hippocampe ne sera plus plus nécessaire : le cortex aura appris à combiner seul ces informations pour en faire un souvenir.

Dans un prochain article nous ferons le lien entre le fonctionnement du cerveau et les pédagogies actives.

Synthèse réalisée à partir   des sources suivantes :

  • Tout savoir sur le cerveau – Hatier
  • Articles  sur la mémoire – Wikipédia

Jean Posiere

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